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mercredi 11 avril 2012

Marseille prend l'eau


Montpellier prend le large

Montpellier n'a pas raté le coche. En match en retard de la 30e journée de Ligue 1, le MHSC est allé s'imposer àMarseille (1-3), dans un Vélodrome sonnant le creux. Grâce à un doublé de Belhanda et un but de Giroud, les Héraultais prennent trois points d'avance sur le PSG en tête du classement. De son côté, l'OM ne pense qu'à sa finale de Coupe de la Ligue contre Lyon samedi.

Le leader du championnat s'est imposé au Vélodrome. (Reuters)Le leader du championnat s'est imposé au Vélodrome. (Reuters)
Plus besoin de calcul. En s'imposant sur la pelouse de l'Olympique de Marseille (1-3) en match en retard de la 30e journée de Ligue 1, Montpellier a véritablement profité de la défaite du PSG, il y a dix jours à Nancy (2-1), pour prendre le large en tête. En infligeant aux hommes de Didier Deschamps une onzième défaite en douze rencontres, les Héraultais ont porté leur avance sur les Parisiens à trois points, à sept journées de la fin du championnat. L'OM, lui, voulait "se rassurer, se ressaisir" selon Stéphane Mbia, avant la finale de la Coupe de la Ligue samedi contre Lyon. C'est raté. La faute à deux entames de périodes ratées, et à quelques gestes de classe des attaquants montpelliérains.

Montpellier n'avait jamais gagné au Vélodrome en Ligue 1 avant mercredi soir, en 16 tentatives. Mais l'enceinte phocéenne ne lui avait sans doute jamais été aussi peu hostile. "Restez fidèles à vous-mêmes : perdez", telle était la "consigne" des supporters marseillais. Dans cette rencontre particulière, il ne faut même pas dix minutes à Montpellier pour ouvrir le score, sur un penalty de Belhanda consécutif à une grossière main de Traoré (0-1, 7e). Avec son équipe type, Montpellier domine cet OM remanié, privé de Rémy et Azpilicueta, et avec Valbuena, André Ayew et Amalfitano sur le banc. Giroud se montre dangereux à deux reprises (10e, 28e), tandis que les Phocéens, boudés par leur supporters dans un Vélodrome sonnant le creux, n'arrivent pas à trouver le trio Gignac-Brandao-Jordan Ayew en attaque. 

Mais alors que la rencontre, disputée dans une ambiance (sonore) de match amical, bascule dans un faux rythme et que les Marseillais n'y arrivent pas collectivement, ils sont quelques-uns, individuellement, à secouer le cocotier. Alou Diarra, notamment, averti à la 29e minute. Mais aussi, et surtout, Stéphane Mbia. Le défenseur camerounais, libre de tout marquage, vient placer sa tête sur un coup franc de Cheyrou dévié par Brandao, pour égaliser sur le premier tir cadré, et donc la première occasion marseillaise (1-1, 33e). "On est tombé dans l'à-peu-près", peste alors René Girard sur Canal+ Sport.

Le chef-d'oeuvre de Belhanda

Montpellier n'est plus aussi maître du ballon, mais peut toujours compter sur ses artilleurs. Suite à une course de 40 mètres de Camara, et sur un centre flottant du Sénégalais, Giroud, oublié par Mbia, transperce Mandanda d'une reprise de volée du gauche à bout portant (1-2, 48e). Le meilleur buteur du championnat se mue ensuite en passeur pour Belhanda qui, à l'entrée de la surface, enchaîne un contrôle de la poitrine et une reprise acrobatique pour trouver la lucarne de Mandanda, avec l'aide de la barre transversale (1-3, 73e). Un chef-d'oeuvre.

Et l'OM dans tout ça ? Un semblant de révolte en début de seconde période, avec un penalty réclamé par Brandao sur un accrochage de Bocaly (49e) et une frappe de Gignac, sauvée miraculeusement sur sa ligne par le même Bocaly, avec un léger geste de la main en prime (53e). Mais aussi, et surtout, des largesses défensives dont les Montpelliérains, largement supérieurs techniquement, savent profiter. Sans une dernière parade de Mandanda sur une reprise d'Utaka (84e), le score aurait pu être plus lourd, mais qu'importe. Montpellier n'avait "rien à perdre" au Vélodrome, selon René Girard, que l'on n'est pas obligé de croire. Montpellier a surtout gagné gros.

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